Les 20 ans du Jardin aux habitant-es

Par Robert Milin

Vernissage le 14 avril 2022 de 21h à minuit

au Palais de Tokyo

Seront également exposées deux nouvelles oeuvres en lien avec Jardin aux habitant·es:

-Portraits de Jardinier·es, photographies, 2019-2022

-Le Jardin a vingt ans, oeuvre vidéo, 2022

Et aussi l'oeuvre vidéo J’étais jeune, j’avais 14 ans, j'étais berger, une réflexion sur la terre et l’exil.

Portraits de jardinier·es, photographies, textes, 2019-2022

Entre 2019 et 2022, Robert Milin a réalisé un portrait photographique de chaque jardinier·es. Aujourd'hui ces quatorze photographies argentiques et trois textes viennent constituent un nouvel ensemble photographique, intitulé Portraits de jardinier·es.

Pour l'accrochage de cet ensemble photos-textes R Milin s'est inspiré du parcellaire de Jardin aux habitants en le redressant pour y trouver un schéma vertical. Chaque photographie de jardinier trouve ainsi sa place en fonction de l'implantation des parcelles à cultiver. Les textes courts reprennent des paroles anonymes notées au détour de conversations, ils viennent greffer des échanges entre le jardin et les personnes qui l’habitent, le soignent ou simplement le regardent.

Le Jardin a vingt ans, œuvre vidéo, 2022

Depuis 20 ans Jardin aux habitant·es est une œuvre qui continue de se renouveler au rythme des saisons. Après chaque hiver le jardin retrouve ses couleurs printanières et les allers et venues de ses jardinier·es. Cette œuvre a ceci de particulier qu’elle reste à la fois périssable et si vivante. Rendue possible par un protocole et des statuts garantissant le respect de principes à la base du geste artistique de Robert Milin, Jardin aux habitant·es est une œuvre sans cesse activée par les jardinier·es de l’association. Si dans le dispositif une attention est portée à l’importance du collectif, pour rénover par exemple les espaces communs, dans la réalité une véritable petite république s’est formée avec ses rites annuels: barbecue, galette, assemblées, réparations, trocs… Dans ce film, Robert Milin a assemblé d’anciens rushes vidéos, des photographies et de nouvelles images filmiques qui montrent la vie de cette œuvre en mouvement et permettent d'en saisir toutes les dimensions.

J’étais jeune, j’avais 14 ans, j'étais berger, œuvre vidéo, 2017

A Nanterre, Robert Milin a passé du temps au café social Kinkéliba installé au rez-de-chaussée d’un foyer d’accueil pour les migrants. Il y a rencontré des immigrés, certains étant là depuis les années soixante, d’autres jeunes, venant d’arriver de Syrie, du Sénégal, du Dombass... Il a recueilli auprès d’eux des sons, des paroles, des chants et des images. Cette œuvre qui entrelace des photographies, des sons, des vidéos et des diapositives nous parle du lien à la terre, de l’ordinaire et de l’exil.